Intervention au Conseil communal du 27 juin 13

Publié le par Anne Oger

 

Objet : Déclaration politique du logement (point 28)

 

La déclaration politique du logement: une obligation décrétale.

Une liste de bonnes intentions, diront certains.

Mais elle est indispensable pour donner une visée, un élan, et pour donner du sens aux actions qui seront menées.

Dans la foulée de la déclaration de politique générale du 17 décembre dernier, elle en renforce sa cohérence.

 

Plus fondamentalement, lier le logement à la cohésion sociale, c'est éclairer la problématique sous un angle particulier: le logement n'est pas qu'un droit individuel, ce n'est sûrement pas un lieu de repli frileux sur soi, mais un moyen de mieux vivre ensemble.

Il ne se conçoit donc que dans l'aménagement global d'un territoire, comme le rappelle d'ailleurs le programme de notre parti sorti en avril dernier, pour générer du bien-être, mais aussi des relations humaines de qualité, un sentiment d'identité et d'appartenance.

 

Et, derrière des phrases qui peuvent paraître convenues, se trouvent des enjeux majeurs: la nécessité de se soucier des plus précarisés, des nouveaux arrivants, des personnes handicapées, bien sûr, mais aussi, et c'est plus nouveau, celle de développer une politique intergénérationnelle.

Pour faire face au vieillissement de notre population, nous avons besoin de maisons de repos et de plus de résidences services, mais cela ne suffira pas. Il faut repenser le maintien à domicile, et donc une réelle volonté de briser l'isolement social et une plus grande solidarité entre les générations.

Jacques Attali le signalait récemment, à propos du meurtre d'un jeune français antifasciste: "Notre société occidentale, dite moderne, pousse à l'individualisme le plus effréné..." Il relevait, plus particulièrement, un risque de fracture entre les jeunes et les plus âgés. Namur, avec ses nombreux étudiants, offre des opportunités pour la réduire.

Il appelait également les politiques à offrir un projet en partage. C'est ce qu'ébauche la présente déclaration.

 

Pour mener à bien une telle politique, un maître mot: le renforcement des synergies et des collaborations. Entre les services de la Ville, avec le CPAS, bien sûr, mais aussi avec un maximum de partenaires, y compris privés. Et c'est là une voie qui n'a encore guère été explorée.

Car si la Ville peut prendre des initiatives sur fonds propres, ses moyens financiers sont limités. Prétendre le contraire, ce serait leurrer les Namurois... Mais elle peut inciter et fédérer, créer des liens entre des partenaires qui, sans elle, ne se seraient peut-être jamais parlés pour trouver des solutions innovantes. C'est déjà en soi une belle avancée.

 

 

Publié dans Conseil Communal

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