20 octobre 2016: Conseil conjoint Ville/CPAS

Publié le par Anne Oger

Sur la politique du logement

Le problème du logement touche toutes les villes.

Namur n’est pas épargnée et elle est même confrontée à de grands défis : la ville est attractive pour les promoteurs, mais en même temps, il manque des logements pour ceux qui ont des revenus moyens ou faibles et il est difficile d’atteindre le quota de 10 % de logements publics imposé par la Région Wallonne.

Depuis 2012, les synergies entre la Ville et le CPAS se sont multipliées, avec une réelle vision, passant par la réalisation des objectifs suivants : rendre le logement plus accessible à tous, vérifier sa salubrité et veiller à davantage de mixité au sein des immeubles et au sein des quartiers

Cette vision s’est déjà partiellement concrétisée au travers de solutions innovantes, en mettant souvent autour de la table de nombreux acteurs.

Ainsi, le Groupe Liaison Logement a été mis en place en 2012, pour combattre l’insalubrité et les marchands de sommeil et la Plate-forme Logement réunit tous les acteurs publics et privés concernés afin de rencontrer au mieux les besoins de chacun.

En matière d’aide à la grande précarité, la collaboration avec le RSUN a permis de lancer des expériences pilotes.

En plus de la création d’une Pension de famille, un subtil équilibre entre autonomie, accompagnement et vie communautaire, signalons le housing first, qui a débuté en juillet 2015 et qui vise à rendre un logement à une personne qui est restée longtemps à la rue et à commencer avec elle un travail de réinsertion en suivant son rythme.

Nous avons aussi désormais à Namur un capteur logement, qui cherche à convaincre les propriétaires de louer leur bien à des personnes fragilisées, en leur donnant des garanties

Notons aussi que le règlement concernant l’Abri de nuit a été amendé après une longue concertation pour pouvoir accueillir plus largement les plus précarisés.

Mme l’Echevine Stéphanie Scailquin est aussi soucieuse de préserver ou de renforcer une plus grande mixité sociale. Je voudrais ici épingler quelques unes de ses nombreuses initiatives

  • Elle a eu l’idée d’ « Engagement logement » : l’opération incite les promoteurs à confier une partie de leurs nouveaux logements à l’Agence Immobilière Sociale.

Et c’est une opération win-win : le promoteur reçoit des garanties et n’y perd pas financièrement, les locataires avec des revenus plus faibles (des familles monoparentales, par exemple) ou qui connaissent des difficultés temporaires trouvent plus facilement un logement.

  • Pour renforcer les liens intergénérationnels, elle cherche à promouvoir le logement kangourou (permettant à une famille de cohabiter avec un senior) et soutient également l’ASBL « Un toit, deux Âges », pour briser l’isolement de la personne âgée, mais aussi pour aider les étudiants à trouver un logement à loyer modéré

  • Enfin, elle veut mettre un frein à de trop fréquentes divisions de logement et elle s’est livrée à une véritable expérience de démocratie participative : concertation avec les citoyens, élaboration d’un guide de bonnes pratiques d’urbanisme accessible à tous, et étude menée sur le logement étudiant, au travers d’une enquête auprès du public-cible, en collaboration avec le pôle académique namurois

Bref, pour améliorer l’offre et la qualité des logements, la Ville de Namur incite, la Ville fédère, la Ville coordonne.

Certes la tâche n’est pas simple, mais notre Echevine a le coeur à l’ouvrage.

Publié dans Conseil Communal

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